Action Code Rouge : objectivons le débat
L'affirmation selon laquelle ENGIE est l'entreprise la plus polluante de Belgique est factuellement incorrecte. Code Rouge partait également d'hypothèses erronées sur la stratégie et les activités d'ENGIE.
Voici quelques éléments de réponse :
La vision d'ENGIE pour la transition énergétique
ENGIE est convaincu que la transition vers un système énergétique neutre en carbone est essentiel et l'a donc placée au cœur de sa stratégie, de ses objectifs et de ses activités. Une transition réussie implique de réduire les émissions de CO2 au zéro net, tout en maîtrisant les coûts pour les citoyens et les entreprises, et en développant un système énergétique solide et fiable.
Sur base de sa propre analyse du système énergétique de 15 pays européens (dont la Belgique), ENGIE a conclu qu'il fallait utiliser toutes les solutions durables existantes et en cours de développement pour réaliser la transition vers une économie nette de carbone dans un délai inférieur à 30 ans, sans dogme ni préjugé.
Il est, par exemple, nécessaire d'accélérer considérablement le déploiement des énergies renouvelables si nous voulons atteindre les objectifs climatiques européens tout en limitant les coûts de la transition. Par ailleurs, des efforts accrus en matière d'économies d'énergie et d'efficacité énergétique sont également nécessaires pour réduire la consommation d'énergie.
Des technologies telles que le stockage par batterie, les centrales de pompage-turbinage et les centrales à vapeur et à gaz fourniront la flexibilité pilotable nécessaire dans un système qui s'appuie de plus en plus sur les sources d'énergie renouvelables.
L'hydrogène sans CO2 et les molécules vertes produites à partir de l'hydrogène sont essentiels pour réduire les émissions de CO2 dans le secteur des transports et certaines applications industrielles. Près de la moitié de cet hydrogène sera produit localement en Europe.
La transition énergétique nécessite des investissements massifs
Le Groupe ENGIE s'est engagé à rendre ses activités globalement neutres en carbone d'ici 2045. Depuis 2017, les émissions mondiales de gaz à effet de serre du Groupe ENGIE ont déjà diminué de 33 %.
Pour atteindre son objectif de 2045, le Groupe a développé une trajectoire qui prévoit une réduction régulière des émissions de CO2 provenant de toutes ses activités, avec des objectifs intermédiaires concrets d’ici 2030. Cette stratégie à long terme repose sur les quatre activités principales d'ENGIE, à savoir les énergies renouvelables, les réseaux d'énergie locaux et centralisés, la production d'énergie flexible et la fourniture d'énergie.
Dans le cadre de cette stratégie, le Groupe investira 22 à 25 milliards d'euros sur la seule période 2023-2025. 75 % de cette somme ira à des activités qualifiées de durables dans le système de classification européen des investissements durables. 70 % des investissements seront consacrés aux énergies renouvelables et aux solutions énergétiques durables (mobilité électrique, panneaux solaires, systèmes de gestion de l'énergie, par exemple), et jusqu'à 10 % aux batteries et aux gaz verts.
Pour plus de détails sur notre stratégie et notre plan d'action, voir https://www.engie.com/news/feuille-de-route-net-zero-carbone
La place des centrales nucléaires et au gaz belges dans la stratégie d'ENGIE
Le choix d'inclure ou non l'énergie nucléaire dans le mix énergétique national est un choix politico-social. Depuis 2003, la législation belge stipule que toutes les centrales nucléaires du territoire doivent cesser leur production industrielle d'électricité d'ici 2025. Entre-temps, les unités nucléaires de Doel 3 et Tihange 2 ont déjà été fermées définitivement ; Doel 1 et 2 et Tihange 1 suivront en 2025, conformément au calendrier légal. Uniquement pour Doel 4 et Tihange 3, ENGIE et le gouvernement belge ont signé le 29 juin 2023 un nouvel accord intermédiaire fixant les modalités de la prolongation de 10 ans de Doel 4 et Tihange 3. Cet accord intervient à la demande du gouvernement belge, notamment pour contribuer à garantir la sécurité d'approvisionnement au-delà de 2025, y compris en raison de la guerre en Ukraine. La construction de nouvelles centrales nucléaires ne fait pas partie de la stratégie d'ENGIE. Pour plus d'informations sur les mesures prises par ENGIE pour assurer la sécurité de ses installations nucléaires, voir : https://nuclear.engie-electrabel.be/fr/energie-nucleaire/les-centrales-nucleaires-et-la-securite
Compte tenu de la sortie prochaine du nucléaire et afin d'assurer l'approvisionnement énergétique du pays après 2025, le gouvernement belge a décidé de rechercher des investisseurs par le biais d'un mécanisme de rémunération de la capacité afin d’installer de nouvelles capacités de production et de stockage à court terme (2025). Il s'agit notamment de nouvelles centrales électriques au gaz (CCGT), car elles apportent la flexibilité nécessaire à un système dans lequel les sources de production renouvelables intermittentes occupent une place de plus en plus importante.
Dans ce contexte, ENGIE a développé 3 projets de nouvelles centrales thermiques à cycle combiné (Amercoeur, Flémalle et Vilvoorde). Sur ces 3 projets, 2 ont finalement été soumis à l'enchère CRM. Parmi ceux-ci, 1 sera effectivement construit, à savoir la centrale électrique au gaz de Flémalle.
Cette nouvelle CCGT fonctionnera principalement lorsque les sources d'énergie renouvelables ne suffiront pas à couvrir la totalité de la demande d'électricité. Au fur et à mesure que la capacité de production d'énergie renouvelable augmentera, le nombre d'heures de fonctionnement des centrales au gaz diminuera considérablement.
Par ailleurs, ENGIE travaille également sur des solutions visant à rendre la nouvelle CCGT neutre en CO2 au fil du temps. Par exemple, en remplaçant le gaz naturel par de l'hydrogène ou du méthane synthétique, ou en utilisant des installations de capture du carbone.
Sur la contribution financière d'ENGIE pendant la crise énergétique
ENGIE contribue de manière significative aux finances publiques de la Belgique par le biais de ses activités. Ainsi, ENGIE a déjà payé 3,7 milliards d'euros de taxe nucléaire au gouvernement fédéral belge depuis 2008, en plus des autres impôts et taxes qu'elle paie déjà.
Pendant cette crise énergétique, une grande partie des clients d'ENGIE étaient encore protégés des hausses de prix sur les marchés de gros grâce à leur contrat d'énergie fixe, qu'ils avaient pu souscrire à un tarif avantageux avant la crise énergétique. De plus, ENGIE a informé ses clients de manière exhaustive et proactive sur les moyens de surveiller leur consommation et de maîtriser leur facture d'énergie. Les clients qui avaient du mal à payer leurs factures d'énergie pouvaient demander gratuitement un plan de remboursement avec étalement. Par ailleurs, ENGIE a également coopéré pleinement avec les autorités pour mettre en œuvre rapidement et efficacement les mesures gouvernementales (par exemple, le paiement de la prime fédérale à l'énergie) et a soutenu ses clients en leur proposant des plans de paiement échelonnés sans frais supplémentaires.
Sur la chaîne d'approvisionnement en gaz
Il est important de rappeler qu'ENGIE n'est pas un producteur de gaz. ENGIE est un opérateur de réseau (pas en Belgique) et un fournisseur d'énergie qui transporte et distribue du gaz destiné à être utilisé directement par ses clients ou à être transformé en électricité dans ses centrales thermiques. ENGIE est donc un maillon de l'approvisionnement énergétique des pays où il opère.
La guerre en Ukraine et les tensions qui en résultent sur les marchés de l'énergie ont renforcé l'importance pour l'Europe de diversifier ses sources d'approvisionnement. ENGIE a également dû chercher de nouveaux fournisseurs pour assurer l'approvisionnement en énergie de ses clients européens.
Pour ce faire, ENGIE applique une gestion stricte des fournisseurs afin de minimiser les risques dans la chaîne d'approvisionnement. Les fournisseurs doivent respecter et appliquer les principes éthiques d'ENGIE, tels que le respect des droits de l'homme, une rémunération juste et décente et la garantie d'un environnement de travail sûr. Ils doivent également participer à des initiatives sectorielles et à des formations sur les pratiques commerciales éthiques et socialement responsables. La réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre est également un critère clair et quantifié pour la sélection des fournisseurs. Les contrats d'achat de gaz conclus par ENGIE avec ses fournisseurs sont compatibles avec la trajectoire du Groupe vers la neutralité carbone, à moyen terme (émissions maximales de 52 Million de tonnes équivalent CO2 d'ici 2030 pour nos ventes de gaz) et à long terme (émissions nettes nulles pour toutes les opérations d'ici 2045).