La ferme agroécologique de Gierle teste la culture du chanvre
En arrivant aux abords de la ferme, personne ne peut le nier, les plantations effectuées par Pascal en mai dernier ont bien poussé, parfois à plus de 2 mètres de haut ! Il nous annonce d’emblée que la coupe est prévue pour fin août. Il espère que la récolte répondra à ses attentes (8-10 tonnes) et que le choix qu’il a fait de commencer à cultiver du chanvre sur 13 ha de ses terres (45 ha au total), avec l’aide d’un expert agronome indépendant, sera le bon !
Culture du chanvre et actions pour la biodiversité
En s’approchant de plus près, plusieurs choses sautent aux yeux :
- Outre le fait que les feuilles ressemblent étrangement à du cannabis, les longues plantes que Pascal a plantée sont en réalité des tiges de chanvre. Cette herbe, une fois séchée, est utilisée principalement comme matériau naturel d’isolation.
Avantage dans l’agroécologie, le chanvre est positif pour le sol et la biodiversité parce qu’il ne nécessite pas de pesticide ou d’engrais chimique et qu’il est planté sans retourner la terre Le terrain n'a donc pas besoin d'être labouré. - Ensuite, il y a, autour des parcelles, des fleurs et de l’herbe. Dans l’herbe, des petits champignons poussent çà et là. Preuve que le sol est bien laissé au repos, qu’il y a de la vie dans le sol.
- Le fermier, Pascal, a également creusé des fossés, pour récolter l’eau de pluie, et ainsi humidifier naturellement les sols. « Sinon, dit-il, l’eau de pluie s’écoule plus loin, et je n’en ai pas les bénéfices. » Dans les fosses, des petites fleurs poussent, un vecteur positif pour la biodiversité.
- Un peu plus loin : un champ de trèfles. Saviez-vous que le trèfle est la plante par excellence pour le captage naturel de l’azote dans l’air ? Un autre champ présente un mélange de plantes diverses, positif pour la biodiversité (tournesols, blés, fleurs). « Le voisin qui a plusieurs dizaines de ruches est très content avec ce que j’entreprends comme démarche pour la biodiversité » rigole Pascal.
Une machine pour broyer les branchages des haies
La machine que Pascal a acquise avec l’aide de la Fondation ENGIE lui permet de récupérer les branchages qu’il doit couper (pour que les haies puissent grandir et se renforcer) et il répand les copeaux de bois sur ses champs pour booster la vie du sol et améliorer sa structure.
Du côté de Farming For Climate, partenaire de la Fondation ENGIE pour 3 ans, on se réjouit aussi de voir le travail effectué.
Johan de Farming for Climate explique :
« Généralement, on compte 4-5 ans avant de voir effectivement l’impact des actions mises en place. On le voit chez Pascal, le but est de chercher des solutions avec lui, de tester et d’adapter. Mais on observe déjà des signes que la terre s’améliore, comme avec les petits champignons. Outre la machine à copeaux de bois, il reçoit également l’aide d’un expert agronome, nous lui suggérons des actions pour la diversité et lui proposons régulièrement de participer à des conférences ou bourses sur le sujet. Ce qui est chouette avec Pascal, c’est qu’il est passionné et nous envoie régulièrement des news et des vidéos des actions qu’il entreprend. »
En soutenant ce projet, la Fondation ENGIE agit au cœur de la lutte contre le réchauffement climatique et soutient une initiative positive qui inspirera d’autres fermiers.